L’ostéopathie, alternative pour la rééducation des réflexes archaïques

De bons réflexes archaïques sont les signes d’un développement psychomoteur harmonieux. Ce sont des mouvements nécessaires pour construire le réseau des fibres nerveuses, qui permettra au cerveau de parvenir à maturité. Cependant, le système nerveux peut être surchargé, dû à des réflexes « non intégrés ». Cela affecte ainsi les facultés physiques, émotionnelles et cognitives. L’ostéopathie est alors sollicitée en vue d’une rééducation de ces réflexes.
 

Les réflexes archaïques

Les réflexes archaïques (ou primitifs) sont des mouvements automatiques, involontaires, en réaction à un stimulus chez le nourrisson jusqu’à l’âge de 3 ans. Ces automatismes sont les fondements de la construction neurologique de l’enfant, indispensable aussi bien à sa survie qu’à son éveil. Parmi les réflexes archaïques, on peut distinguer :
- Le réflexe tonique asymétrique du cou à l’origine des coups de pied ressentis in utero.
- Le réflexe tonique symétrique du cou qui favorise les déplacements à 4 pattes du bébé,
l’accommodation visuelle et le développement d’une bonne posture. - Le réflexe de Moro, un automatisme de survie déclenché par un stimulus sensoriel, durant lequel l’enfant étire ses bras et jambes pour se recroqueviller, puis pleurer sa mère.
- Le réflexe d’agrippement palmaire qui se manifeste par la fermeture de la paume du bébé tenant un objet.
- Le réflexe de Babinski qui prépare le pied pour la marche, le mouvement des pieds et la coordination entre les jambes, les hanches et les lombaires.
 

Un retard au niveau des réflexes archaïques

Les réflexes dits « non intégrés » peuvent ne pas se développer durant les premières années de la vie de l’enfant. Perturbés par des mouvements réflexes actifs en permanence, des mécanismes de compensation prennent place et font apparaitre des troubles. Cette situation peut engendrer :

• Un déficit postural, vestibulaire, auditif, visuel ou olfactif.
• Une hypersensibilité tactile.
• Un trouble de l’apprentissage.
• Des difficultés comportementales et émotionnelles.
• Des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité.

L’ostéopathie au service de la rééducation des réflexes archaïques

Afin d’intégrer ces réflexes, les professionnels de l’éducation et de la santé ont mis au point des techniques corporelles, fondées sur des stimulations sensorielles de nature tactile, vestibulaire, visuelle et auditive. L’ostéopathie figure parmi ces techniques d’intégration douces et non invasives, ne portant atteinte ni à la santé de l’enfant, ni à celle de l’adulte. L’ostéopathe assure des séances de mouvements spécifiques et de stimulations sensorielles. L’ostéopathie peut être réalisée au profit des bébés, des enfants, des adultes ou des séniors. En appui à leur développement physique et postural, cette pratique vise à :

• Réguler la posture, la démarche et la mobilité.
• Favoriser un bon développement moteur et le tonus du corps.
• Fournir une meilleure coordination entre les mouvements.
• Améliorer l’équilibre postural.
• Garantir une motricité fine ou globale.
• Prévenir les problèmes de tics, de bégaiement, de placement de la langue ou de régurgitation.
• Accompagner les problèmes d’allergie, d’énurésie (pipi au lit pour les enfants)…

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